Alors qu’Emmanuel Macron, en déplacement en Côte d’Ivoire, a tenté vendredi de rassurer les militaires en leur assurant qu’ils n’étaient pas concernés par la réforme des retraites, les syndicats policiers, rattachés au même ministère, dénoncent une inégalité de traitement et menacent de nouvelles actions.
De son côté, la ministre des Armées Florence Parly avait prévenu jeudi les représentants des gendarmes qu'”aucun sous-officier ne basculerait dans le régime universel”. Des déclarations qui ont provoqué la colère de syndicats de policiers qui dénoncent une réforme à deux vitesses au sein d’un même ministère. “C’est presque une déclaration de guerre vis-à-vis des policiers“, réagit sur Europe 1 Stanislas Gaudon, porte-parole du syndicat Alliance Police Nationale.
“C’est quand même incroyable cette histoire. Les policiers gèrent 80% de la délinquance dans ce pays, sont soumis aux mêmes risques que les militaires et les gendarmes“, rappelle-t-il, avant d’interroger : “Nous faisons partie du même ministère. Comment peut-on faire deux traitements différents au sein d’un même ministère sur les mêmes missions ?” […] Et de prévenir : “Si on n’a pas de réponse favorable et rapide à notre demande, nous allons reprendre les actions comme l’absence de PV, les fermetures symboliques de commissariats, les contrôles renforcés“.