C’est probablement une déclaration surprenante pour certains. Quand la plupart d’entre nous pensent aux films de propagande fasciste, nous pensons à la grandeur grotesque des films de Leni Riefenstahl célébrant le Troisième Reich – des plans grandioses, mais froids, de soldats faisant des pas d’oie et agitant des drapeaux, tous destinés à inspirer la crainte et la terreur. Mais la réalité est que, même dans l’Allemagne nazie, la majorité des films approuvés par le ministre nazi de la propagande, Joseph Goebbels, étaient des films légers pour s’évader, avec comme pour Hallmark un accent mis sur l’importance de la “normalité”.
Ce n’est pas pour rien que le kitsch à tête vide s’inscrit parfaitement dans la vision autoritaire du monde. C’est une narration qui imite les gestes de l’émotion sans s’engager avec le vrai sentiment. Un film Hallmark s’éloigne de la vraie passion ou de l’émotion plus profonde qui tend à être le moteur de la fiction plus artistique. Après tout, les personnages qui ont des sentiments réels peuvent susciter des réactions empathiques chez le public, et l’empathie pour les autres est la plus grande menace pour la mentalité autoritaire.
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Amanda Marcotte pour Salon
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