Les acheteurs de cigarettes à la sauvette risquent désormais une amende de 135 euros, a expliqué ce jeudi Alexandra Louis, une des députées LREM à l’initiative de cette mesure. La mesure était attendue par les policiers dans des quartiers touchés par ce trafic comme Barbès à Paris ou le centre-ville de Marseille.
«Il faut responsabiliser les acheteurs» qui pourront être verbalisés sur le fait, poursuit la parlementaire, soulevant un «enjeu de santé publique et de sécurité». «C’est un trafic qui génère beaucoup de violence et d’insécurité», encourage le tabagisme des mineurs « qui se voient proposer des cigarettes dans la rue», et nuit aux buralistes. «Tant qu’il y aura de la demande, il continuera d’y avoir de l’offre», poursuit Alexandra Louis, qui veut «attaquer ces trafics sur tous les fronts».
La contrebande de tabac est un phénomène massif en France, alimenté à la fois par des importations organisées et des trafics locaux dans les zones frontalières : sur les neuf premiers mois de l’année, les douanes en ont intercepté 282,7 tonnes, un bond de 78 % sur un an, selon Bercy.