Sur la route des Balkans, les demandeurs d’asile dénoncent la violence de la police croate aux portes de l’Union européenne. Il y aurait entre 7 000 et 9 000 migrants dans le pays, essentiellement dans le canton d’Una-Sana, limitrophe de la Croatie.
[…] La route migratoire qui traverse les Balkans a déporté ici l’une de ses étapes après que plusieurs Etats (dont la Hongrie et la Slovénie) ont fermé leurs frontières au nord de cet itinéraire. Depuis 2018, Afghans, Pakistanais, Syriens ou encore Algériens empruntent ce chemin après être arrivés en Europe par la frontière gréco-turque, et être remontés par l’Albanie et le Monténégro ou bien la Macédoine du Nord et la Serbie. Les flux sont sans commune mesure avec ceux de 2015 mais l’application des Croates, pays candidat à l’entrée dans Schengen, à tenir leurs frontières a transformé le nord-ouest de la Bosnie en cul-de-sac. […]«C’est une crise humanitaire créée de façon politique», répète Peter Van der Auweraert, le représentant de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Bosnie. Le pays offre moins de 5 000 places de mises à l’abri, gérées par l’OIM et financées par l’UE. […]