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“J’ai vu mes collègues en pleurs”
Bilan : près de 300 véhicules incendiés dans le Bas-Rhin. 220 rien qu’à Strasbourg. Autant d’interventions des hommes du feu. Des interventions risquées. “Il y avait déjà une certaine appréhension à se rendre dans ces quartiers mais là, certains pompiers sont carrément tombés dans des guets-apens.“ Le renfort des forces de police lors des interventions dans les quartiers sensibles n’y aura pas suffi : ” Vu le nombre d’interventions que l’on a du faire, les forces de l’ordre ne pouvaient pas toujours suivre.”
[…]Deux guets-apens significatifs
Car lors de leurs nombreuses interventions, certains pompiers sont littéralement tombés dans des guets-apens.
[…]“Par représailles, ils se sont attaqués à un autre fourgon. Il a littéralement été pris pour cible à coups de barres de fer, de mortiers, de cailloux par une cinquantaine de jeunes. Le but était simple : extraire les pompiers de leur véhicule. S’ils avaient réussi, mes collègues se seraient fait lyncher. Tout simplement.”
“On a franchi un cap, rien ne sera plus comme avant”
Résultat : deux blessés parmi les occupants du fourgon. Le conducteur et son chef. “ Un caillou a atteint le conducteur qui a dû avoir des points de suture au visage. Le copilote souffre, lui, d’une commotion cérébrale.”
[…]J’ai vu mes collègues totalement traumatisés, en pleurs. C’est la première fois que je voyais ça. Certains se demandent à quoi bon risquer encore leur vie pour une société pareille. C’est triste.”
[…]Nous sommes un symbole de l’Etat avec nos gyrophares mais sans défense. C’est un manque de culture. Ils ne se rendent pas compte que si le lendemain, on doit venir sauver leur vie, on viendra.”
“On a franchi un cap. On a frôlé la catastrophe. Vue la violence dont nous avons été victimes cette année, on se demande bien comment va se dérouler la suite. C’est très inquiétant. “
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