L’épineux dossier des anciens activistes italiens d’extrême gauche installés en France est relancé. La ratification par l’Italie d’un traité européen bouleverse aujourd’hui la donne
En Italie, le souvenir des « années de plomb » reste vif, les violences politiques qui ont frappé le pays de la fin des années 1960 au début des années 1980 ont fait près de 400 morts et des milliers de blessés. En 1985, la France édicte la doctrine dite « Mitterrand ». Au nom de l’apaisement, Paris renonce à toute extradition à condition que les militants s’engagent à rompre avec la violence. Plusieurs dizaines de terroristes d’extrême gauche, membres ou proches des Brigades rouges, échappent ainsi aux condamnations très lourdes qui les visent dans leur pays. Ils se désignent eux-mêmes comme « réfugiés », bien qu’ils ne bénéficient pas du statut.
En Italie, à gauche comme à droite, il existe un quasi-consensus pour que les condamnés purgent leur peine dans leur pays. Mais les autorités françaises considéraient jusqu’à présent les faits prescrits. Près de quarante ans plus tard, les exilés ont refait leur vie. La ratification par l’Italie d’un traité européen bouleverse aujourd’hui la donne.
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