La commune de Lisses, dans l’Essonne, 7500 habitants, a un nouveau club de foot depuis cet été. Créé voici 50 ans, le précédent, qui comptait près de 600 licenciés, a été officiellement fermé cet été pour… problèmes de comptabilité. Sauf que la raison réelle est toute autre. Cette association était soupçonnée de communautarisme et même de radicalisation depuis la reprise en main de la structure par deux personnes de confession musulmane, dont Mickaël Romain, 38 ans, Antillais converti.
Dès les premiers soupçons en 2018, lors de contrôles, des infractions ont été répertoriées par les services communaux. Durant près d’un an, le FC Lissois a subi un véritable travail de sape de la part des forces de l’ordre et des collectivités. Bilan de ces visites lors des entraînements : la découverte d’un vestiaire transformé en bar à chicha et d’un tapis de prière dans le club house. Lors des tournois, la nourriture servie était exclusivement halal, sans que les licenciés soient au courant.
«Des parents nous avaient dit que leur enfant parlait de l’islam en rentrant du foot, ça nous a surpris, et ces alertes se sont renouvelées », indique une source proche du dossier. Ce qui a motivé ces inspections, jusqu’à la fermeture définitive en juillet 2019. «Lorsqu’on a récupéré les locaux, on a trouvé des cartons remplis de djellabas, témoigne Thierry Lafon, le maire (DVD) de Lisses. C’est peut-être un hasard, mais ça n’avait rien à faire là. Et dans le football, sport populaire par excellence, on doit être prudent.»