Réélu en septembre à la tête de l’Autriche, le jeune chancelier Sebastian Kurz a prêté serment mardi. Malgré une surprenante coalition gouvernementale formée avec les Verts, le dirigeant ultra-conservateur n’a pas l’intention de faire des concessions sur sa politique migratoire.
(…) Avec l’arrivée surprenante des Verts au gouvernement, Sebastian Kurz admet avoir fait des compromis. L’accord de coalition prévoit notamment la mise en place d’une vaste politique de lutte contre le changement climatique afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2040, mais aussi l’amélioration de la transparence gouvernementale et administrative. Pour autant, s’il y a bien un point sur lequel Sebastian Kurz ne compte pas déroger, c’est sa politique migratoire extrêmement ferme.
“Avec ce nouveau gouvernement nous reprendrons beaucoup d’éléments de notre programme comme les allègements fiscaux pour les travailleurs ainsi qu’une ligne cohérente dans les domaines de la sécurité et de la migration”, a expliqué Sebastian Kurz lors de son discours d’investiture, tenant à rassurer son électorat de droite face à l’arrivée des Verts positionnés clairement à gauche sur l’échiquier politique. Le jeune dirigeant a également rappelé qu’il était important pour l’Autriche “d’aider l’Union européenne à se développer dans la bonne direction” et qu’il était toujours opposé à un mécanisme de distribution en Europe des migrants secourus en Méditerranée. Pour l’heure, seuls quatre pays européens y participent : la France, l’Allemagne, l’Italie et Malte.