Le mythique Paris-Dakar est désormais saoudien. Ironie de l’histoire, il disparaît des dunes du Sahel, après l’intermède sud-américain, parce que la sécurité de la course n’était plus assurée sur son parcours historique.
Le sport est un objet du “soft power”, un instrument subverti par bien des régimes parfois les plus sulfureux pour renforcer leur assise et leur image auprès de la communauté internationale. C’est un long drame que celui de la politisation du sport, une litanie qui ne manque pas d’égrener des relations qui, sous couvert d’être au service de l’effort athlétique, demeurent tout… sauf gratuites! En récupérant dans son pré carré désertique les dépouilles d’une compétition un tantinet “vintage”, l’Arabie saoudite expérimente le rachat d’une conduite par la com’!
En permettant aux femmes de passer le permis de conduire, d’obtenir un passeport et ainsi de pouvoir voyager seules, MBS a appliqué un vieux principe des pratiques communicantes, à savoir se saisir d’une cause de progrès pour ne rien lâcher sur les fondamentaux.