Le JDD dévoile une étude de l’entreprise eXplain (ex-LMP), spécialisée dans la data électorale, sur les transferts de voix entre les municipales de 2014 et les européennes de 2019. Ses résultats illustrent de façon inédite la recomposition politique en cours : effacement des deux partis historiques de gouvernement, apparition d’En marche, qui grignote à droite, poussée écologiste qui rebat les cartes à gauche, ancrage du parti de Marine Le Pen, basculement d’une partie de l’électorat d’extrême gauche vers le Rassemblement national…
Les maires sortants de gauche et de droite sauront-ils retrouver l’électorat qui les a portés en 2014 ou s’est-il volatilisé depuis 2017? C’est l’un des grands enjeux à venir des municipales du mois de mars, alors que la vie politique s’est entre-temps recomposée sous l’effet de l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir. […]
Dans le cas présent, à partir des résultats de mars 2014 et des européennes de mai 2019, et grâce à son modèle statistique, eXplain est en mesure d’estimer les reports des différents électorats : les électeurs de gauche dans les grandes villes de gauche, ceux de droite dans les grandes villes de droite, les électeurs de gauche radicale dans les bastions du PCF, les frontistes dans les petites communes…
Ces analyses ne peuvent évidemment pas préjuger des résultats du prochain scrutin municipal, qui répond à d’autres réalités que celui des européennes (enjeux locaux, offre politique différente…). Mais elles fournissent des clés de compréhension utiles pour l’analyser. […]