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[…] Alors que s’est-il passé ? Les préfectures, après avoir récupéré les cahiers, les ont transmis à la Bibliothèque nationale de France (BNF) pour qu’ils soient numérisés. Puis ces documents ont été transformés en texte informatique pour être analysés par des spécialistes. On appelle cela “l’océrisation”.

Ces données, l’État les a gardées pour lui et ne les a jamais publiées sur Internet. Le cabinet de Sébastien Lecornu, ministre qui coanimait le Grand débat, avance des problèmes techniques. “Les cahiers citoyens représentent des téraoctets de données, les héberger en permanence sur le site aurait été trop lourd à mettre en place.”

Une explication qui ne convainc pas ceux qui ont analysé ces données. “On ne nous a jamais parlé de cette raison-là à l’époque, réplique Gilles Proriol, gérant de Cognito Consulting, l’une des trois entreprises mandatées par le gouvernement pour traiter les contributions. Je ne pense pas qu’elle soit pertinente puisque l’ensemble de nos données tenaient sur nos ordinateurs.”
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FranceTV Info

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