C’est un exilé malien qui comparaît devant les assises du Nord pour répondre d’un viol et d’une tentative, en 2016, qu’il a toujours niés. C’est sa parole contre celles des deux plaignantes.
Debout dans le box des accusés, si maigre dans son pull bleu pâle, Mohamed Sissoko pleure. À chaudes larmes. Il craque, alors que la cour lui demande s’il tient à ce qu’on se mette sur la piste d’un élément matériel qui aurait disparu lors de l’enquête. Il y en a si peu, des éléments matériels, dans cette histoire où on l’accuse d’un viol sur une jeune fille de quinze ans et une tentative sur une trentenaire. « C’est important, tout de même. C’est ma vie… ». Il est submergé par les sanglots….