Cette drogue, cette violence armée, ça devient une calamité, un véritable fléau : depuis novembre, les habitants du quartier Planoise de Besançon (Doubs) assistent, désemparés, à une lutte armée entre trafiquants, friands d’un marché de la drogue en pleine expansion.
Tirs et règlements de compte entre bandes rivales font rage au pied des vertigineuses barres d’immeubles de ce quartier sensible d’environ 20 000 habitants, avec plus d’une demi-douzaine d’épisodes de coups de feu en moins de deux mois.
Le trafic c’est tous les jours, sous nos yeux, on voit les billets, la drogue, on sait où ils la cachent dans les coursives, témoigne une habitante, sous couvert d’anonymat par peur des représailles.
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Ce n’est pas un problème purement bisontin. Il y a un constat général sur l’ensemble du territoire national d’une recrudescence nette des problématiques liées au trafic de stupéfiants, note [le procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux].
Mais à Planoise, classé quartier de reconquête républicaine (QRR) fin 2018, une étape a été franchie. Depuis le 20 novembre, les coups de feu se multiplient et sept personnes ont été blessées par balles, âgées de 14 à 31 ans, toutes suspectées d’être liées au trafic de drogue.
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Une fois, ils tirent en l’air, sans se soucier de la proximité d’une école. Une autre, deux balles perdues sont retrouvées dans une chambre d’enfant, et même une grenade sous une voiture. Les habitants du quartier n’en peuvent plus.
Depuis cinq ans, il y a beaucoup plus de violences, de tirs en veux-tu, en voilà, s’inquiète la retraitée. Ils tirent n’importe comment, on se croirait à Chicago, ça fait peur.
La physionomie de la criminalité a évolué : des mineurs vraiment jeunes, moins de 16 ans, sont utilisés pour faire de la revente de stupéfiants, remarque M. Manteaux.
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Les guetteurs, les jeunes qui « chouffent », comme on dit, ils ont 10 ans !, constate [le maire de Besançon].
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