Il s’agit des affrontements parmi les plus violents depuis le début du mouvement de contestation anticorruption, qui dure depuis trois mois.
[…] Les violences ont commencé devant l’une des principales entrées du Parlement, lorsque des contestataires s’en sont pris aux membres de la police antiémeute, stationnés derrière des barricades et des barbelés. Les manifestants, certains au visage masqué, ont lancé différents projectiles, et quelques-uns ont tenté de franchir les barbelés. La police a alors violemment répliqué, faisant de nombreux blessés. 377 personnes ont été soignées sur place ou transportées vers des hôpitaux, selon les bilans de la Croix rouge libanaise et de la défense civile compilés dimanche matin par l’Agence France-Presse (AFP). […]Face à l’impasse, la contestation a connu un regain cette semaine après une période d’essoufflement. La colère a été exacerbée par une détérioration rapide des conditions de vie et des restrictions draconiennes imposées aux retraits par les banques. «Je suis là parce qu’après quatre-vingt-dix jours dans la rue, ils continuent de se disputer les parts [du gâteau] au sein du gouvernement sans se soucier» du peuple, a déploré Maya, une manifestante de 23 ans. «La colère populaire est désormais la solution», a-t-elle martelé.