Au supermarché Le Triangle à Roubaix (Nord), les caissières, toutes voilées, alternent entre “Salam” et “Bonjour”, en fonction de la clientèle. Partout dans les allées du magasin, le français est traduit en arabe, et à la sortie, une urne invite au don pour la construction d’une nouvelle mosquée. La ville de 96.000 habitants en compte déjà sept, dont une salafiste. Dans la rue aux maisons de briques rouges, les commerces s’appellent L’Aziza, Les Mille Merveilles, Les Délices du Maghreb. Et proposent pâtisseries orientales, voiles, livres en arabe ou viande halal. “Ici, c’est comme au bled!”, s’exclame en souriant Hourya, qui flotte dans un jilbab, un voile enveloppant tout son corps.
Ici, en plein quartier de reconquête républicaine, l’islam est ostentatoire. Mais est-ce vraiment un problème? Oui, à en croire un rapport sur l’efficacité des politiques publiques mises en œuvre à Roubaix émanant des services d’inspection de plusieurs ministères. Ce document daté de juin 2019 et commandé par le Premier ministre pointe une “tendance au repli communautaire”. “Certains lieux ne sont plus fréquentés par des femmes”, “le port du voile a fortement progressé”, s’inquiètent les auteurs. Une source policière dépeint, dans certains quartiers, “un laisser-aller total, un non-respect général de la loi française”. Stationnement illicite, employés de commerces en situation irrégulière, terrasses de cafés non déclarées : “Ce sont des rues qui se gangrènent.”
[…] Les éducateurs, glisse l’un d’entre eux, s’emploient à convaincre certains jeunes que “voter, ce n’est pas haram”, c’est‑à-dire pas contraire aux préceptes du Coran. “Il y a un gros travail d’éducation à faire sur la laïcité”, abonde Michel David, ancien directeur général adjoint des services de la ville. Le rapport interministériel de juin 2019 révèle aussi “une hausse des demandes d’enseignement à domicile pour des motifs d’ordre confessionnel”.[…]
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