[…] Un soir de septembre au dîner, Jean s’effondre en larmes demandant “s’il existe un médecin des cailloux”. Bientôt, il raconte ce que quelques camarades lui ont fait subir : son “harceleur” lui a mis des cailloux dans la bouche pendant que deux autres appuyaient sur la tête pour que cela fasse “Crac” sous les dents.
[…] Coincé dans les toilettes, Jean va subir une nouvelle fois des violences à caractère sexuel. En octobre, la police est saisie.
[…] La maman d’un copain de Jean révèle que lors d’un “jeu”, le petit garçon a subi des coups de pieds et a été contraint de baisser sa culotte pour qu’on lui mette des “gros cailloux dans les fesses”.
[…] Les faits sont de plus en plus graves. Une deuxième victime est identifiée. C’est Paul (*) le copain de Jean. Le dispositif de surveillance mis en place est déjoué à plusieurs reprises. Les petits harceleurs identifiés sont une demi-douzaine, les actes sont toujours plus violents, toujours plus inquiétants : Jean et Paul se font uriner dessus, on leur donne des coups de pied dans le “zizi.”
Ils sont suivis par des pédopsychiatres. Les humiliations et les menaces font de gros dégâts : aux vacances de Toussaint, Jean et Paul, très perturbés, sont pris de crises d’angoisses, de diarrhées.
[…]
(*) Les prénoms ont été changés.