Isabel dos Santos, fille de l’ex-président angolais, accusée de corruption massive
L’enquête menée par le Consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ) révèle les montages financiers opaques mis en place par la fille de l’ex-président angolais afin de détourner des fonds publics.
“La princesse du Luanda” est accusée d’avoir détourné plus d’un milliard de dollars. Isabel dos Santos, fille de l’ex-président angolais est accusée d’avoir “siphonné les caisses du pays” dans une enquête du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) publiée dimanche 19 janvier. Un tissu de “mensonges”, selon elle.
Les 36 médias internationaux membres du consortium, parmi lesquels la BBC*, le New York Times* ou Le Monde (article payant), ont mobilisé 120 journalistes dans une vingtaine de pays pour exploiter une fuite de 715 000 documents et révéler “comment une armée de sociétés financières occidentales, d’avocats, de comptables, de fonctionnaires et de sociétés de gestion ont aidé” cette femme de 46 ans “à cacher des avoirs aux autorités fiscales”. Les “Luanda Leaks”, du nom de la capitale de l’Angola, ont pu voir le jour grâce à une fuite de données orchestrée par un ou des anonymes depuis la société de gestion financière d’Isabel dos Santos basée au Portugal, “probablement issues d’un piratage informatique”, selon Le Monde.
Enquête en Angola, au Portugal et à Monaco
La justice angolaise la soupçonne d’avoir détourné, avec son époux danois Sindika Dokolo, plus d’un milliard de dollars des comptes des entreprises publiques Sonangol (pétrole) et Endiama (diamant) pour nourrir ses propres affaires. Isabel dos Santos avait été nommée en 2016 par son père à la tête de la société Sonangol. Grâce à ce que Le Monde décrit comme une“nébuleuse composée de 400 sociétés identifiés dans 41 pays”, Isabel dos Santos avait mis en place un véritable “schéma d’accaparement des richesses publiques”.
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