21/01/20
Que s’est-il passé, au collège Marx-Dormoy, ce mardi 14 janvier 2020 ?
Mon fils de 12 ans est rentré avec des marques de coups sur le visage et l’air traumatisé. Au début, j’ai pensé que c’était lui qui s’était bagarré. Mais en parlant avec lui, j’ai compris qu’il avait été agressé. Il m’a expliqué qu’un petit nombre d’élèves ont vu sa chaîne avec sa croix – habituellement cachée, mais là, elle était sortie de son col – et lui ont ordonné de l’enlever en déclarant qu’il n’avait pas le droit de porter cela dans le collège. Mon fils a refusé, ils ont fini par l’encercler. Ils l’ont jeté à terre et l’ont frappé à coups de poing et de pied. Il a eu la présence d’esprit de se protéger la tête avec les bras.
Votre fils a-t-il déjà été victime de menaces avant cette agression due à sa religion ?
Jamais. Cet établissement accueille toutes les religions et toutes les origines. On n’a jamais senti de communautarisme dans ce collège. Mais mon fils a été agressé à cause du port de cette croix.
Comment a réagi l’établissement ?
Mal. Le CPE (conseiller principal d’éducation) n’était absolument pas au courant de ce qui s’est passé. Personne, au collège, n’était au courant avant que je les appelle. Le CPE m’a alors dit qu’il allait me recontacter. Mais n’ayant aucune nouvelle, je suis venue le vendredi avec mon bébé de 18 mois dans les bras pour exiger un rendez-vous. Après trente minutes d’attente, il a fini par me recevoir dans son bureau. J’ai l’impression de n’avoir été ni écoutée ni comprise. Il m’a dit que ce n’était « ni grave ni urgent ». Le directeur du collège, lui, n’a même pas voulu me recevoir. Mon enfant a été agressé gratuitement et il ne trouve pas le temps de le recevoir ni de s’en préoccuper !
Vous êtes donc allée porter plainte…
Oui. Malheureusement. Je déplore vraiment d’en avoir été réduite à cela. Les enfants qui ont attaqué mon fils n’étaient peut-être pas tous conscients de la gravité de ce qu’ils faisaient. Si l’établissement avait immédiatement réagi, l’affaire se serait arrêtée là. Mais leur attitude ne m’a pas laissé d’autre choix. Je ne veux pas envoyer mes enfants au collège en craignant pour leur sécurité sans rien faire.
Votre fils aurait dû enlever sa croix ?
Il a bien fait de ne pas enlever sa croix. Nous sommes croyants, vivant dans un pays de tradition catholique mais qui a toujours accueilli les autres religions. J’enseigne à mes enfants le respect de toutes les religions et toutes les cultures. La plupart des amis de mes enfants sont de confession musulmane et nous les recevons souvent à la maison ! Nous respectons toutes les croyances mais nous demandons à ce qu’on nous respecte en retour.
18/01/20
Un acte horrible s’est déroulé à Paris, ville d’un pays reconnu pour sa démocratie, sa mixité et qui condamne sévèrement le racisme. Au sein du collège Marx Dormoy, dans le 18ème arrondissement de Paris, un jeune garçon d’origine serbe, âgé de 12 ans, s’est fait agressé de manière brutale pour n’avoir pas voulu ôter une chaîne à laquelle était suspendue une croix, qu’il portait autour du coup. Les agresseurs présumés sont 5 jeunes âgés de 11 ans et ils ont insisté pour que celle-ci enlève sa chaîne et son pendatif. Cette scène d’horreur s’est déroulée ce Mardi matin dans la cours du collège.
Malgré que la croix que le jeune garçon portait se trouvait sous ses vêtements, 5 jeunes l’ont abordé en lui demandant de l’enlever. Celui-ci ne voulant pas obtempérer, les agresseurs présumés l’ont encerclé en faisant pression sur lui pour le faire. N’ayant pas réussi à le forcer, l’un des jeunes qui se trouvait derrière son dos l’a poussé au sol, et tous se sont mis à lui asséner des coups de pied là où ils le pouvaient. Le jeune garçon a été rué de coups sur tout le corps. Des blessures graves au niveau du visage lui ont été assénés ainsi qu’au niveau de ses partis génitales. Les 5 agresseurs ont été d’une violence sans égal à son égard et ce devant d’autres élèves. Cette scène, ayant durée un certain temps, n’a été stoppée qu’au moment où certains élèves ont commencé à hurler en appelant au secours.
Selon le témoignage des parents du jeune garçon, les agresseurs n’ont pas réussi à lui enlever son médaillon car celui-ci faisait tout pour le protéger, malgré les risques qu’il encourait. Les parents en ont donc informé la direction de l’établissement et ont été déposés une plainte auprès du commissariat du 18ème arrondissement. Ce jeune garçon est aujourd’hui traumatisé, et porte de lourdes séquelles, tant psychologique que physique. C’est un traumatisme qui lui restera gravé à vie.
Par le biais de cet article nous appelons chacun d’entre vous à ce que ce fait soit relaté auprès des médias français, de façon à protéger nos enfants dans l’avenir. Si parmi vous certains détiennent des contacts de personnes travaillant au sein des médias, télévisés ou autres, nous vous serions reconnaissant de nous en faire part. Imaginez si la situation avait été inversée, nous chrétiens orthodoxe d’origine serbe aurions été accablés de part et d’autre et accusé de barbarie. C’est la raison pour laquelle nous vous demandons de nous aider à faire entendre ce fait horrible qui vient de se déroulé.
Un enfant d’origine serbe battu par 5 camarades pour avoir refusé d’enlever sa petite croix. Récit de guerre au Kosovo? Non, c’était mardi dans un collège du 18e à #Paris. Nouvelle image d’une République faible et d’une 🇫🇷 divisée dès le plus jeune âge. https://t.co/IM5qDKbi4q
— Andréa Kotarac (@AndreaKotarac) January 18, 2020