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Pour ce professeur de journalisme, depuis plusieurs décennies, le prolétariat blanc a été mis de côté par la presse, concurrencée par la télévision.

L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis a signé le retour dans la presse de toute une frange de la population américaine qui avait été délaissée dans les colonnes des grands quotidiens nationaux : les prolétaires blancs. Ceux-ci ont fait du vote républicain une arme de protestation contre une intelligentsia démocrate qui, selon eux, les négligeait et les humiliait. Selon Christopher Martin, auteur de No Longer Newsworthy. How the Mainstream Media Abandoned the Working Class (Cornell University Press), si toutes les revendications de cette partie de l’électorat américain ne sont pas justifiées, il est en revanche frappant de constater à quel point la presse américaine mainstream, à partir des années 1970, a progressivement négligé les sujets qui traitent de la classe ouvrière blanche.

C’est d’autant plus saisissant que la presse moderne s’était très largement construite autour du mouvement ouvrier blanc au XIXe siècle.  (…)

Comment se fait-il qu’en quelques décennies ces sujets, et plus généralement les préoccupations du prolétariat blanc, aient perdu leur couverture journalistique régulière et légitime dans la presse américaine pour devenir des sujets anecdotiques et mal traités ?

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