Deux semaines après la démission de Dalil Boubakeur, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a reçu, samedi 25 janvier, le nouveau recteur de la Grande Mosquée de Paris, l’avocat franco-algérien Chems-Eddine Hafiz, à Alger.
« Dans le cadre des relations traditionnelles qui existent entre l’Algérie et la Grande Mosquée de Paris, le président Tebboune m’a invité à lui rendre visite, ici à Alger», a fait savoir Chems-Eddine Hafiz, à la sortie de sa rencontre. […]
Hasard du calendrier, une réunion d’un collectif dénonçant la nomination du nouveau recteur comme « illégale » a été organisée samedi 25 janvier à Nanterre, en région parisienne. La réunion, selon nos constats, a rassemblé une vingtaine de personnes mais elle témoigne néanmoins de l’existence d’une colère contre ce que des personnes présentes appellent un « fonctionnement mafieux » de la Grande Mosquée de Paris.[…]
Extrait d’une interview de Chems-Eddine Hafiz (El Watan janvier 2020)
Avant toute chose, permettez-moi d’adresser à travers vos colonnes mes meilleurs vœux à la fois à vos lecteurs et à l’ensemble du peuple algérien à l’occasion de cette nouvelle année. Je suis issu d’une famille algérienne qui a baigné dans le mouvement national et qui s’était très tôt impliquée pour l’indépendance du pays. J’ai notamment perdu mon frère aîné durant la Guerre de Libération.
Le cadet de la fratrie a été blessé alors qu’il venait juste d’avoir 16 ans, ma sœur aînée était agent de liaison de Ali La Pointe et ma mère a été la première femme au PPA et féministe. Je reviens sur cet aspect pour dire que ma personnalité s’est construite autour de ces référents : l’engagement en faveur de la justice, le patriotisme, le sens du sacrifice, le sérieux et la loyauté. C’est probablement ce qui m’a amené à choisir le droit et ensuite la profession d’avocat.