(…) Le cardinal Sarah le sait pertinemment, mais il revient à la charge, car il se fiche de l’unité de l’Église, il poursuit un projet politique. Son projet, il ne le cache pas, il l’écrit : « Les statistiques montrent qu’il y aura dans un avenir très proche un grave déséquilibre culturel, religieux et démographique en Occident. Décadent, sans enfants, sans familles, l’Occident disparaîtra, noyé et éliminé par une population d’origine islamique. L’Occident a renié ses racines chrétiennes. Mais un arbre sans racines meurt. » (2016).
Cette thèse nauséeuse d’extrême droite dite « du grand remplacement » a été popularisée par le théoricien complotiste et raciste Renaud Camus en 2010. On conseillerait volontiers à Robert Sarah de puiser son inspiration dans l’Évangile et non dans les égouts de Malebolge*.
Sarah, héraut d’une droite inflexible et féroce, ne recule devant rien (…)
*Huitième cercle de l’enfer de Dante ; on y trouve les hypocrites, les fourbes conseillers, les faussaires et les schismatiques