Pénurie de logements sociaux… certaines villes continuent à ne pas respecter la loi en la matière.
(…) L’inégalité spatiale ne se combat efficacement qu’en forçant les communes les plus riches, à faire construire plus de logements sociaux. Les politiques de réduction des inégalités territoriales, qui entrainent de la mixité sociale, utile à tous, ont l’immense avantage de contribuer à régler, mécaniquement, bien d’autres inégalités, comme l’inégalité scolaire et toutes celles qui en découlent.
Parmi les 20 villes les moins allantes pour construire des logements sociaux, 16 sont en PACA : Nice, Cannes, Aix-en-Provence, Toulon, Antibes sont à la traine et les préfets, visiblement, ne sont pas très insistants vis-à-vis de ces maires récalcitrants et influents. En Ile-de-France il y a toujours, parmi les derniers dans la réalisation de leurs objectifs, Levallois-Perret (la cité Balkany) et la très riche Neuilly-sur-Seine. Ces deux villes, comme toutes celles qui entendent rester des ghettos dorés, pourraient être qualifiées, pour le coup, de quartiers à problèmes, presque des zones de non droit ou d’optimisation du droit puisque ces villes s’évertuent à préférer payer des pénalités de non-respect de leurs objectifs plutôt que de participer à la cohésion des territoires, pendant que bien des villes populaires se débattent avec des taux de logements sociaux supérieurs à 50%. La fameuse archipelisation du pays que l’on est prompt à dénoncer quand il s’agit de communautarisme est aussi le fait de communes riches, elles-mêmes en repli identitaire et social. Le rapport Repentin montre bien que la loi SRU (qui couvrait la période 2000/2025) a été efficace mais trop facilement détournée. Il propose de la pérenniser et de la renforcer.