“Si jamais ils tentent de s’échapper par les montagnes, il n’y a qu’une route unique, assure un personnage du jeu Call of Duty : Modern Warfare, sorti en octobre 2019. C’est la “Highway of Death”. Les Russes l’ont bombardée durant l’invasion, tuant les personnes qui tentaient de fuir”. Certes, le scénario ici décrit se déroule dans un pays fictionnel, mais la “Highway of Death” ou “autoroute de la mort”, est un événement bien connu de l’histoire de l’armée américaine : lors de la guerre du Golfe, en février 1991, la coalition menée par l’armée américaine a bombardé sans discontinuer l’armée irakienne qui se repliait via la route reliant le Koweït et Bassora, en Irak. Un acte considéré comme une violation directe des Conventions de Genève de 1949.
Dans Call of Duty : Modern Warfare, l’attribution de ce bombardement aux forces Russes, quand bien même l’événement prend place dans un récit fictionnel et dans un pays imaginaire, a été perçu comme une réécriture pro-américaine de l’histoire.
Depuis le 11 septembre 2001, le Moyen-Orient est sans surprise devenu ou bien le théâtre des événements de nombre de jeux de tirs, ou bien la source d’un ennemi cherchant à mettre à mal les Etats-Unis. Des jeux où le joueur incarne bien souvent un personnage glorifiant l’armée américaine, prêt à sacrifier sa vie au nom de la patrie.
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