Des peines de six mois avec sursis à huit ans de prison ferme ont été requises ce jeudi à Lyon contre onze personnes jugées après le démantèlement en 2018 d’une filière d’immigration clandestine entre l’Italie et la France, qui a permis l’entrée de plus d’un millier de migrants.
Les prévenus, originaires d’Afrique de l’Ouest pour la plupart, comparaissent depuis mardi devant le tribunal correctionnel pour aide au séjour irrégulier en bande organisée et association de malfaiteurs. Ils sont poursuivis pour des rôles de chauffeurs, de rabatteurs ou de commanditaires. Cinq sont détenus, un sixième fait l’objet d’un mandat d’arrêt. Les peines les plus lourdes, de sept à huit ans de prison ferme, avec interdiction définitive du territoire français, ont été réclamées par le procureur de la République Olivier Chevet contre les trois “donneurs d’ordre identifiés dans le dossier“. Ils supervisaient l’ensemble de la filière qui partait de Turin en Italie.