Témoignage de Paul [le prénom a été changé], sur l’islamisme rampant des quartiers sensibles. Chrétien, il reste pourtant optimiste dans le dialogue : «Les gens préfèrent parler de croyant à croyant» : ce qui lui permet de parler du Christ à ces jeunes de quartiers.
«Quand vous échangez avec des gamins à la sortie de l’école, et que vous leur demandez quelle est leur nationalité, ils répondent d’abord : ‘Musulman’ ; ensuite, algérien, marocain, tunisien… et enfin, parfois, français.» Paul n’y va pas par quatre chemins. Pour lui, c’est évident : «Les territoires perdus de la République ne sont pas un fantasme médiatique : c’est la réalité.» Mais pas question pour autant de se décourager ! Parce qu’il travaille à la mairie, il est amené à créer un lien particulier avec les habitants de ces quartiers : il rencontre les familles, rentre dans les appartements… Son constat est que l’islamisme ne vient pas de nulle part, mais se développe dans ces entre-soi où «la religion prend le pas sur tout le reste». Elle est devenue un code de conduite. «Quand on vit dans un quartier où l’on parle tous la même langue [Ndlr : pas le français !], où l’on suit les mêmes coutumes et où l’on vit sur le même modèle familial, difficile d’imaginer autre chose.» Mais plus qu’une haine viscérale de la France, il y voit d’abord une difficulté à s’y projeter. «Il faut leur faire comprendre que notre pays est beau.» Pour cela, nul besoin de se cacher. […]