Plus de 120 agressions à l’arme blanche ont lieu chaque jour en France
Les faits divers se multiplient et les autorités s’inquiètent de la «radicalisation des comportements».
La France va-t-elle devenir un pays où l’on sort les couteaux au moindre différend? La question est loin d’être anodine, alors que les faits divers se multiplient, semaine après semaine. Le 11 février dernier, aux Lilas (Seine-Saint-Denis), un automobiliste est mort poignardé par un autre, pour une vulgaire histoire de place dans une file de station-service. La veille, à Montpellier (Hérault), une jeune femme de 18 ans a été retrouvée entre la vie et la mort, le corps transpercé, dans un appartement qu’elle louait près de la gare Saint-Roch. Le 7 février, dans la même ville, c’est une femme de 30 ans que son ex-compagnon défigurait au couteau après une dispute, alors qu’elle souhaitait récupérer les clés de leur ancien domicile conjugal. […]
[…] Cette ultime enquête de l’organisme – qui sera paradoxalement dissous le 31 décembre prochain – s’étend de 2015 à 2017. Elle estime que le nombre de victimes d’agressions à l’arme blanche monte à 44 000 sur cette période, soit plus de 120 victimes par jour en moyenne ! D’après Le Figaro, ce chiffre correspond à 37% des 118 000 personnes ayant déclaré, chaque année en moyenne, avoir subi des violences physiques de la part d’une personne ne vivant pas avec elles au moment des faits. Il s’agit tout simplement d’agressions dans l’espace public, que ce soit dans la rue, à la sortie d’une boîte de nuit, au travail ou encore à l’école.
Ce chiffre place en tout cas les agressions au couteau en première position, devant les agressions avec une arme par destination (34%), à savoir un objet contondant, un bâton ou encore une pierre, celles avec un autre type d’armes, comme une matraque ou une bombe lacrymogène (20%), et celles par armes à feu (9%).
Cette augmentation des agressions à l’arme blanche se place d’ailleurs dans la perspective plus large d’une augmentation générale des violences, qui ont plus que doublé depuis 2001, selon Le Figaro. […]