Aujourd’hui, seul un enfant sur 1 000 apprend cette langue à l’école primaire, et deux sur 1 000 au collège. Pourtant, la demande des parents, notamment des familles originaires d’Afrique du Nord, explose. Selon le ministère de l’Intérieur, 65 000 personnes suivent des cours d’arabes dans des associations (communautaires, confessionnelles…) contre 15 000 dans des structures de l’Education nationale.
L’insuffisance de l’offre de l’école publique contribue à l’exode des enfants vers les mosquées et les associations religieuses. « L’arabe est aujourd’hui enseigné par des officines liées à l’idéologie islamiste dont l’enseignement ne porte pas sur les valeurs de la République, déplore Jack Langue. Cela favorise les séparatismes. »
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Son apprentissage est stratégique pour la France. Elle est la cinquième langue la plus parlée dans le monde, notamment dans les pays du Golfe ainsi qu’en Afrique du Nord où notre balance commerciale est excédentaire, et figure aussi parmi les six langues employées à l’ONU. Elle est aussi utilisée par la jeunesse sur les réseaux sociaux, dans le monde des arts et de la littérature. Trois Français sont actuellement au poste au cabinet du ministère de la Culture saoudien, preuve du rayonnement français.