Olafur Eliasson juge en effet qu’il est grand temps d’interroger la figure du grand maître. « Cela, vous le savez très bien en Espagne, le pays de Picasso, un homme qui abusait des femmes. Comme un Harvey Weinstein de son époque, mais dont le comportement était alors considéré comme acceptable », poursuit l’artiste, faisant l’analogie entre le peintre et le producteur hollywoodien accusé de viols et agressions sexuelles.
Ce n’est pas la première fois que le comportement de Pablo Picasso avec les femmes est interrogé. Sophie Chauveau, auteure d’une biographie du peintre a dernièrement souligné la « perversité » de Picasso. « Il aura haï les femmes qu’il a eues au point de les battre et de les enfermer. Marie-Thérèse a employé le mot viol. Françoise a eu une joue percée par une gauloise allumée et ne parlons pas de la tragédie sadomaso avec Dora Maar. Marie-Thérèse et Jacqueline se sont suicidées. Maya, une de ses filles, et Marina, une de ses petites-filles, ont dit des choses sur leur gêne éprouvée gamines…», poursuivait la biographe.