François Héran, sociologue, anthropologue et professeur au Collège de France, vient d’être nommé en janvier à la présidence du conseil d’orientation du Musée national de l’histoire de l’immigration. Pour lui, il ne faut pas être “pour ou contre” l’immigration, mais “faire avec”.
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Ce qui me frappe, c’est que, depuis très longtemps, deux siècles environ, il y a sans cesse la peur que des “éléments allogènes”, des poches, se constituent.
(François Héran)
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Le démographe rappelle également que la France connaît une immigration relativement stable depuis les années 1970, contrairement à l’idée qui sous-tend le concept de “crise des migrants” apparu en 2015-2016 et à laquelle le Rassemblement national a contribué à grands coups de chiffres extraordinaires : depuis 2005, les chiffres de l’immigration familiale sont très stables, et seuls augmentent très fortement ceux de l’immigration étudiante.
C’est en ayant conscience de notre passé que nous arriverons à dépassionner un certain nombre de choses.
(François Héran)