Après avoir été chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris, le professeur Pierre-Marie Girard est aujourd’hui le directeur des Affaires internationales à l’Institut Pasteur de la capitale et à la tête du Réseau international des Instituts Pasteur, dont 10 sont situés en Afrique.
La grande crainte autour de cette nouvelle épidémie était qu’elle atteigne l’Afrique. Or il n’y a qu’un seul cas connu, en Egypte. Est-ce une bonne nouvelle ?
Aujourd’hui, personne ne comprend pourquoi l’épidémie ne s’est pas encore développée sur le continent africain. Nombreux sont les experts qui doutent de la réalité des chiffres affichés. Les plus optimistes s’en étonnent mais ils font le pari que l’épidémie s’éteindra avant que le continent africain ne soit touché. Pour les pessimistes, il existe deux possibilités : soit des cas n’ont pas encore été repérés et ce n’est plus qu’une question de temps, soit l’évolution toujours croissante de l’épidémie en Chine, les failles inéluctables des mesures d’isolement et l’ampleur de leurs contraintes entraîneront obligatoirement une extension de l’épidémie vers l’Afrique.