Une cinquantaine de travailleurs sans papiers occupaient pacifiquement jeudi 27 janvier le chantier du nouveau siège du journal Le Monde à Paris.
Des travailleurs sans-papiers occupent actuellement le chantier du futur siège du journal @lemondefr où ils travaillent pour un sous-traitant.
Ils exigent le paiement intégral de leurs salaires, des embauche pour tous, et leur régularisation.pic.twitter.com/1DxZ4OK5Hw
— Taha Bouhafs 🔻 (@T_Bouhafs) February 27, 2020
Ils réclamant régularisation et hausse de salaires, a constaté un journaliste de l’AFP.
Principalement originaires du Mali mais aussi du Sénégal, de Guinée et de Côte d’Ivoire, les salariés travaillent pour deux sous-traitants d’Eiffage, CICAD et Golden Clean, en charge des travaux. Les employés des autres sous-traitants au projet continuaient à travailler.
«Cette entreprise (Eiffage) ne donne ni bulletin de salaire, ni équipement individuel de sécurité. Elle se permet de faire ça parce que ce sont des sans-papiers. On est trois ou quatre siècles en arrière !», a expliqué Étienne Deschamps, juriste à la CNT-SO.
«On veut leur régularisation et une hausse de leurs salaires. Payer 40 euros la journée ou la nuit de travail, allant parfois au-delà de sept heures effectuées, ce n’est pas normal», a-t-il poursuivi.
La CNT dénonce «la responsabilité sociale du Monde» dans cette affaire mais plusieurs travailleurs interrogés la rejette, affirmant que «seul Eiffage est responsable».