A chaque fois, l’origine criminelle de ces feux ne fait aucun doute. Car, après les flammes, vient le temps de la revendication. Sollicité par le procureur de Grenoble, le Parquet national antiterroriste ne s’est pas saisi des dossiers.
(…) Voilà trois ans que la métropole s’embrase par endroits. Une succession d’incendies sous le regard impuissant des autorités.
Dernier épisode en date : dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 février, un laboratoire de recherche et des salles de classe d’un campus universitaire ont pris feu. La piste accidentelle paraît exclue. « Une porte du bâtiment semble avoir été fracturée et plusieurs départs de feu ont été constatés », a déclaré le procureur de Grenoble, Eric Vaillant.
Depuis 2017, la liste ne cesse de s’allonger. Et les lieux visés, une vingtaine à ce jour, sont variés. Le 21 mars 2017, des véhicules du centre communal d’action sociale (CCAS) sont détruits par les flammes. Une semaine après, deux voitures de la métropole sont visées. Puis, le 30 mai, une douzaine de véhicules de la société Enedis. Le 21 septembre 2017, le feu ravage un garage de la gendarmerie Vigny-Musset, un quartier de Grenoble. Le 26 octobre 2017, c’est au tour de la gendarmerie de Meylan, à l’est de la métropole, d’être touchée