Qui pouvait bien se cacher derrière l’incendie de la raffinerie LyondellBasell à Berre-l’Etang (Bouches-du-Rhône) ? La date était symbolique : le 14 juillet 2015, la cible – un site classé Seveso seuil haut – très préoccupante, quelques mois après les attaques terroristes à Paris. Vers 3 heures du matin, deux gigantesques bacs contenant des dizaines de milliers de mètres cubes de produits pétroliers s’embrasent à trois minutes d’intervalle. L’un des foyers ne sera maîtrisé qu’au bout de huit heures, après avoir dégagé une épaisse fumée noire, visible jusqu’à Marseille.
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Avec ses attaques, menées de nuit, loin des habitations et qui n’ont fait ni mort ni blessé, Mathieu Boasso affirme avoir voulu influer sur la politique internationale de la France, craignant qu’un alignement avec les Etats-Unis ne provoque une nouvelle guerre mondiale, dans un contexte de tensions avec la Russie.
Une thèse que cet admirateur de la politique étrangère de l’ancien président Jacques Chirac a longuement décliné devant les enquêteurs, mais qui ne devrait pas empêcher le tribunal d’explorer d’autres aspects d’une personnalité que l’un de ses avocats, Jean-Baptiste de Gubernatis, décrit comme « riche et complexe ».
[…]Formé au journalisme avec le rêve de « peser positivement sur la société », l’homme avait travaillé brièvement à la radio puis s’était reconverti dans l’imprimerie.
Un problème de sécurité
Il n’a découvert l’identité de son père qu’à 18 ans. Il s’est alors intéressé à l’islam, dont il assure qu’il n’a aucun lien avec ses actes. Son divorce, mal supporté, semble avoir joué dans sa dérive.
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