Les faits ont lieu il y a un an, jour pour jour. Le 5 mars 2019, à la prison de haute sécurité de Condé-sur-Sarthe, deux surveillants pénitentiaires étaient blessés par un détenu radicalisé et sa compagne, morte dans l’assaut du Raid.
(…) “Vous aviez l’intention de tuer ?”, lui demandent les juges. “Exactement oui”, leur répond-il, affirmant également avoir voulu s’en prendre au directeur de la prison.
Michaël Chiolo, qui dit avoir commencé à “s’intéresser à la religion” et être “rigoureux dans la pratique” depuis 2016-2017, explique avoir décidé de passer à l’acte pour “venger” un ancien codétenu, Chérif Chekatt, l’auteur en décembre 2018 de l’attentat de Strasbourg, qu’il décrit comme un “frère”.
Michaël Chiolo affirme en fait n’avoir préparé l’attentat qu’avec sa compagne, avec laquelle il s’était même entraîné lors de précédents parloirs. Il y a un an, c’est elle qui avait fait entrer dans la prison quatre couteaux en céramique et de l’acide sulfurique, planqués sous son voile intégral.
(…) “Si c’était à refaire, je ferais exactement la même chose avec plus de haine, plus de violence, car je considère avoir fait une chose juste en obéissant à la loi d’Allah et non à la loi des hommes”.