Dans ces émissions qui vivent de polémiques et de coups d’éclat, les ultraconservateurs sont souvent majoritaires. L’hégémonie a-t-elle changé de camp ?
[…]Ainsi « par cynisme, clientélisme ou idéologie, la mouvance extrême droitière est souvent majoritaire dans nombre d’émissions des chaînes d’info », analyse Samuel Gontier, critique télévisuel pour Télérama et auteur de Ma vie au poste (La Découverte, 2016), recueil de chroniques sur les médias audiovisuels qu’il suit depuis dix ans.
« Sur les plateaux de Laurence Ferrari ou de Pascal Praud, sur CNews, le rapport entre « progressistes » et « réactionnaires » est de 1 pour 4 », poursuit-il.
Rapport de force « déséquilibré »
« Même si le centre de gravité est à droite, il n’y a pas d’unité dans l’espace médiatique, et certaines chaînes ou émissions respectent davantage le pluralisme », tempère Clément Viktorovitch qui a pu – et su – contrer à maintes reprises les sophismes des polémistes droitiers, notamment sur le plateau de Pascal Praud.
Cela dit, le rapport de force est souvent « déséquilibré », reconnaît-il. Lors d’une émission sur le voile, par exemple, « si vous invitez un éditorialiste du Figaro à côté d’un autre de Marianne, d’un troisième de La République en marche qui estime, comme le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, que “le voile en soi n’est pas souhaitable dans notre société”
[…]L’article dans son intégralité sur Le Monde