Ruben Mampouya Louamba, 22 ans, avait été exécuté au pied d’un immeuble du quartier des Dervallières, à Nantes. C’était le vendredi 11 octobre 2019, vers 18 h. Trois balles l’avaient touché. Deux tirs dans l’abdomen, un dernier dans la main alors qu’il gisait déjà au sol et qu’il tentait, dans un réflexe de survie, de se protéger le visage.
T. Q., d’origine albanaise, avait quitté le territoire français en utilisant des documents d’identité « en règle », selon la presse albanaise : « Le jeune homme avait réussi à sortir et à entrer en Albanie avec ces documents. » Il aurait loué un appartement, rue des Barricades, dans le centre-ville de Tirana, capitale de l’Albanie, et s’y était caché pendant trois mois. C’est là que les Services des enquêtes sur les crimes de Tirana, avec Interpol, ont mis en place un gros dispositif du nom de code « opération Barricades », pour l’arrêter.
La nouvelle de son arrestation a été annoncée aux proches de Ruben qui, plusieurs mois après le décès du jeune homme, sont soulagés. Le visage du tireur présumé est connu des riverains du quartier des Dervallières. Selon les témoignages que nous avions recueillis à l’époque, T. Q. avait été, quelques mois avant le drame, « tabassé par une équipe armée de machettes. La porte de son appartement avait été défoncée. Puis, il avait été laissé agonisant. L’arrivée de voisins l’avait sauvé. Mais il avait failli mourir ». Un épisode douloureux sur fond de stupéfiants, qui avait peut-être développé, chez le suspect, une méfiance et une agressivité exacerbées.