10/03/2020
(…) L’archevêque Iéronimos, le chef de l’Eglise orthodoxe grecque, est même venu rendre visite à ces hommes en patrouille pour les bénir… renforçant les sentiments nationalistes et anti-migrants.
(…) «Le gouvernement a permis à la population de prendre les armes pour chasser les réfugiés à la frontière», explique ce sexagénaire aux allures de pâtre grec. «Quand le premier ministre est venu mardi dernier, il a rendu visite aux gens du delta de l’Evros. Cela revenait à les conforter dans leurs actions», analyse-t-il
Le pêcheur dit avoir stoppé plusieurs dizaines de personnes: “La dernière fois c’était il y a trois jours. On a stoppé leur barque en pleine nuit on leur a dit : ‘Rentrez en Turquie, ici c’est la Grèce, la frontière est fermée'”. La nuit tombée ils sont armés. “Rien d’illégal”, assure à son tour Paris, prêt à tout pour intimider les migrants.
“C’est mon devoir, pour ma patrie et pour l’Europe. Les agriculteurs, les éleveurs, les chasseurs du delta de l’Evros, nous sommes tous ensemble pour repousser les migrants et barrer tous les accès”, clame Paris. Nikos et Paris assurent qu’ils continueront leurs traques tant que les autorités grecques auront besoin d’eux.
09/03/2020
“Ici, il n’y a pas de loi. Nous ne laisserons personne passer en Grèce, pas un seul !”, dit Yorgos, qui est l’un de ceux qui gardent la frontière de la Grèce avec la Turquie, bien qu’il ne soit ni soldat ni garde-frontière. Comme des milliers d’autres ici.
(…) En outre, environ 4.000 citoyens grecs se sont armés et vont chasser les migrants.
Um der EU Druck zu machen, hat die Türkei Tausende Migranten an die Grenze zu Griechenland gebracht. Dort sind nicht nur Soldaten angerückt, auch ca 4000 griechische Bürger gehen bewaffnet auf die Jagd nach Migranten. @Besser_Deniz war dort. 🇬🇷🇹🇷 @welt https://t.co/HqJEMHadIu
— daniel.sturm (@SturmDaniel) March 8, 2020
EVROS, Grèce – Des fermiers et des retraités portent des vêtements noirs et de lourdes bottes, imitant les forces spéciales grecques, et marchent le long d’une route dans le cadre d’une patrouille de nuit à la recherche de migrants tentant de traverser la frontière avec la Turquie. Ils ont crié “On vous aura la prochaine fois !” à un groupe de migrants qui avaient réussi à passer et qui se sont enfuis.
(…) Aujourd’hui, la réaction majoritaire des habitants est l’hostilité ouverte. Le gouvernement grec de centre-droit a temporairement suspendu la procédure d’asile et s’est engagé à expulser sommairement les migrants qui franchissaient la frontière. Et les citoyens ordinaires, dont beaucoup en ont assez, prennent les choses en main.
Les villageois des villes frontalières forment des patrouilles civiles pour traquer les migrants. Des habitants de l’île ont mis en place des barrages routiers, d’autres ont attaqué physiquement des travailleurs humanitaires et des journalistes, les accusant d’aider les migrants à venir sur l’île.
“Nous n’en pouvons plus. Nous voulons retrouver notre vie.” Avec d’autres habitants, elle s’est rassemblée autour d’un petit feu sur le bord de la route, formant un barrage routier improvisé destiné à empêcher les migrants de traverser le village.
(…) “Depuis que nous nous sommes débarrassés des ONG, il n’y a plus eu de nouveaux migrants”, a déclaré un homme au barrage du village de Moria, à Lesbos. “Est-ce une coïncidence ? Non. C’est fini, nous reprenons le contrôle.”
http://www.fdesouche.com/1346015-grece-a-la-frontiere-des-citoyens-patrouillent-pour-eviter-linvasion-de-migrants-si-un-accident-doit-arriver-il-arrivera