En milieu de journée, ce jeudi, l’exécutif, qui a écouté les scientifiques, change de doctrine. La France n’a pas dix jours de retard sur l’Italie ; elle n’en a que quatre ou cinq. Il faut donc frapper fort pour « protéger les personnes vulnérables et l’hôpital » et suivre l’Italie sur des mesures de confinement.
Mais peut-on dire aux enfants de rester chez eux et aux salariés d’opter pour le télétravail tout en accueillant les électeurs deux dimanches de suite dans des bureaux de vote ? Impossible, juge Emmanuel Macron, question de cohérence et d’efficacité. Il décide de reporter le scrutin pour circonstances exceptionnelles, avertit ses ministres, commence à consulter experts juridiques et politiques, et annonce sa décision aux scientifiques. Fin du premier acte. Il ne durera pas longtemps.
Très vite, la droite s’insurge, Gérard Larcher en tête, qui s’oppose au report des élections ; Christian Jacob et François Baroin en appui.
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L’exécutif consulte le Conseil constitutionnel pour tester sa réaction en cas de recours contre sa décision… La réponse met fin à l’opération : la juridiction ne le suivra pas forcément, elle ne donne aucune garantie.
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Le scrutin est maintenu. « Il est important dans ce moment d’assurer la continuité de la vie démocratique », affirme-t-il le soir à la télévision. Ce sont les scientifiques qui l’ont dit, assure-t-il.
Les Echos
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