La dénonciation des migrants en Belgique pointée par le Conseil de l’Europe
Les autorités belges doivent veiller prioritairement à ce qu’aucun prestataire de service – qu’il soit public ou privé – ne soit tenu de signaler des personnes qu’il soupçonne en situation irrégulière à des fins de contrôle de l’immigration, affirme mercredi la chambre du Conseil de l’Europe chargée de la lutte contre les discriminations. “Les migrants devraient pouvoir jouir de leurs droits sans peur d’être dénoncés aux services de l’immigration”, enjoint la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI) dans son rapport quinquennal sur la Belgique, publié ce mercredi.
L’ECRI érige cette recommandation en priorité, qui fera l’objet d’un suivi de sa part au plus tard avant deux ans.
Certes, dit-elle, des pare-feux sont prévus pour l’accès à l’éducation pour les mineurs, ou pour les soins de santé et le logement. Mais dans certains cas, “il n’est pas aussi simple pour les migrants en situation irrégulière de jouir de leurs droits sans risquer d’enclencher des mesures de contrôle de l’immigration et d’expulsion.”