“Allah a plus de poids que nous” : le confinement révèle les territoires perdus de la République
En première ligne face aux racailles et au virus, les policiers peinent à faire appliquer dans les banlieues le confinement, décrété depuis plusieurs jours. Les incivilités ordinaires et violences pas moins inhabituelles se multiplient. Témoignages édifiants de flics depuis ces zones de non-droit.
« Au nom d’Allah, demain je serai dehors, je m’en bats les couilles. » S’ils n’étaient l’apanage que d’une minorité, à l’image de ce jeune rebelle sur les réseaux sociaux, ces velléités très châtiées n’inquiéteraient pas plus que cela nos chères forces de l’ordre.
« Toujours les mêmes qui posent problème »
« On entend beaucoup parler d’Allah sur le terrain, il a plus de poids que nous apparemment… » témoigne pourtant un policier du 9-3, qui poursuit : « Il y a vraiment des problèmes dans les quartiers sensibles. Un homme m’a répondu : ‘On va quand même pas arrêter de saluer la famille et les frères du quartier quand on les croise’ ! » […]