Il est curieux que la libre circulation au sein de l’Europe soit devenue son symbole absolu. Les accords de Schengen n’ont démarré qu’en 1985 (alors que le traité de Rome date de 1957). Au départ, ce n’était d’ailleurs qu’une modeste – et intelligente – initiative de secrétaires d’État chargés des Affaires européennes. C’est devenu, petit à petit, au fil du temps, un élément central, mais aussi marqué, hélas, d’une négligence coupable en ce qui concerne les frontières extérieures, par idéologie, par «sans-frontiérisme», puisqu’à l’époque on pensait que ces accords humanistes et économiques allaient s’étendre sans fin.
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