Syrie, Libye, Yémen, Afghanistan, Sahel… Avec des grandes puissances focalisées sur le Covid-19, les conflits dans le monde vont-il se réduire ou s’intensifier? Selon des experts et diplomates de l’ONU, le risque est grand de voir la deuxième hypothèse prévaloir.
Pour les guérillas ou groupes extrémistes, «l’aubaine est évidente», juge ainsi Bertrand Badie, professeur à Sciences Po Paris. Dans une «logique de la puissance devenue impuissante», il est possible de voir «la revanche de la faiblesse sur la force», affirme-t-il à l’AFP.
Ces derniers jours, une trentaine de soldats maliens ont été tués dans une attaque attribuée aux djihadistes dans le nord du Mali sans provoquer de sursaut du Conseil de sécurité. Dans la région syrienne d’Idlib, objet de toutes les attentions diplomatiques avant que le coronavirus ne vienne la supplanter, ou en Libye, des affrontements perdurent.