Le premier tour des élections municipales aura laissé des traces. Entre assesseurs et présidents de bureau de vote testés positifs et militants et candidats contaminés, les bénévoles et les élus qui y ont participé, ainsi qu’à la campagne électorale, ont été sérieusement touchés par la propagation du coronavirus. De nombreuses critiques pleuvent, de partout en France, après que plusieurs personnes ont contracté le virus ce jour-là. Certains se trouvent dans un état grave.
Des mesures de protection ont été prises -du gel hydroalcoolique, des gants, pas de file d’attente…- mais ça n’a pas suffi. Dix jours après le premier tour, des volontaires sont positifs au virus et leur colère ne faiblit pas contre la décision de maintenir le scrutin.
A Billom dans le Puy-de-Dôme, une femme de 62 ans qui tenait un bureau de vote a été hospitalisée et testée positive, selon le maire réélu, Jean-Michel Charlat. L’élu est passé ce jour-là “dans tous les bureaux de vote” et a lui-même de la fièvre. Le CHU de Clermont-Ferrand, où l’assesseure a été admise, lui a toutefois dit qu’elle avait pu être contaminée bien avant, précise-t-il. […]
« Dans le bureau, il n’y avait pas un mètre entre chaque assesseur, on était les uns contre les autres“, confie Ronan Arveuf, candidat et assesseur du bureau N°7 à Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis où une quinzaine de personnes se sont relayées toute la journée, et la ville comptait une trentaine de bureaux de vote. […]