Logements surpeuplés, éducateurs sociaux confinés, délinquance… Depuis dix jours, les mesures de confinement sont plus difficiles à faire appliquer dans certains quartiers, notamment en région parisienne.
“Je ne veux pas qu’on commence à dire que, parce que ce sont des banlieues, (…) les gens ne respectent pas les règles“, s’est agacée vendredi la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye. Dans les faits pourtant, les mesures de confinement liées au coronavirus sont plus faciles à faire respecter dans certains quartiers que d’autres. Logements surpeuplés, éducateurs sociaux confinés ou délinquance ne favorisent pas l’application en banlieue des restrictions mises en place depuis dix jours pour lutter contre la propagation du virus.
“Les gens ici font attention, comme tout le monde ils ont peur“, assurent à l’Agence France Presse Mohamed et Abdel, tous les deux 40 ans et ouvriers dans le bâtiment au Val-Fourré. Mais “quand vous avez trois ou quatre ados à la maison, c’est dur de les obliger à rester enfermés toute la journée“, observe Mohamed. […]
“Ils vivent tout le temps dehors, alors chez eux ils doivent trouver le temps long et la nuit est un défouloir.” Face à ces jeunes, les forces de l’ordre ont bien du mal à faire appliquer les limitations de déplacements et de rassemblements. […] Le confinement est aussi source de tensions car il met à mal le trafic de stupéfiants, estime le président du club de foot d’Aulnay. […]