Les Pays-Bas et la Suède affrontent la pandémie de coronavirus sans confiner leur population et en faisant le pari de “l’immunité collective”. L’immunité collective – appelée aussi immunité de groupe ou immunité grégaire – consiste à laisser une épidémie s’enrayer naturellement avec l’immunisation et donc, avant cela, la contamination – s’il n’existe pas de vaccin – d’une partie de sa population. Mais à l’instar du Royaume-Uni, ces deux pays pourraient bientôt durcir leurs mesures.
Les avantages de cette pratique sont à court et plus long terme : le pays n’est pas à l’arrêt économiquement et les personnes sont protégées en cas de deuxième pic épidémique, contrairement au choix du confinement à l’issue duquel le virus peut rapidement repartir. […]
Mais une semaine plus tard, le ton a changé aux Pays-Bas. Le gouvernement néerlandais a repoussé du 6 avril au 1er juin l’interdiction des rassemblements publics, et demandé à tous de respecter une distance de 1,5 mètre dans les transports et les magasins. Surtout, le Premier ministre a averti que si les mesures déjà mises en place ne suffisaient pas, un confinement total de la population serait la prochaine étape. […]
La Suède, elle, n’en est même pas là : le pays scandinave est l’un des derniers à avoir laissé ouverts ses écoles primaires (mais pas les lycées et universités), bars et restaurants. Les rassemblements de moins de 500 personnes y sont encore autorisés. Mais la pression s’accentue sur le gouvernement social-démocrate de Stefan Löfven. […]