La ville industrielle de Toscane est épargnée par le Covid-19 parce que sa population, en grande partie chinoise, s’est protégée très tôt.
Un vrai cas d’école. A Prato, les Chinois font partie du décor depuis longtemps. La communauté chinoise — dont bon nombre de clandestins — représente aujourd’hui un quart des quelque 250 000 habitants de l’agglomération de Prato surnommée « la petite Chine ». C’est la troisième communauté chinoise en Europe après Paris et Londres.
« Les Chinois de Prato sont disciplinés et respectent les règles, observe Alessandro Frasini, patron d’une société commerciale spécialisée dans le textile. Dès la fin du Nouvel an chinois, le 10 février, ils se sont imposés eux-mêmes des mesures de confinement par rapport au coronavirus, bien avant que le gouvernement italien ne les décrète dans le pays. »
(…) Lorsqu’ils sortaient au dehors pour se ravitailler, les Chinois s’équipaient d’un masque, ce qui intriguait la population italienne locale qui vaquait alors toujours à ses occupations habituelles.
(…) Très vite aussi les patrons italiens commencent à prendre des mesures de précaution. (…) On ne compte que 25 cas déclarés et un seul mort. Malgré ou plutôt grâce à son importante communauté chinoise.