La Chine est aujourd’hui le premier producteur mondial de masques, ces masques dont la pénurie est aujourd’hui criante en France, mais aussi aux Etats-Unis et en Italie. Partout, hélas. Ces derniers jours, elle a multiplié les annonces de dons, 1 million à la France, 2 millions pour l’Europe, ce dont tout le monde se félicite…
Il ne faut pas être naïf. La Chine utilise les masques pour renverser la vapeur, améliorer son image, réécrire l’histoire du virus. Et faire oublier qu’elle en est à l’origine. C’est de la diplomatie réparatrice. Qui coexiste avec des tensions géopolitiques persistantes, autour des masques, apparues dès la fin du mois de janvier.
Attention, il faut décrypter les chiffres. Quand Ursula von der Leyen se félicite que le Premier ministre chinois donne 2 millions de masques et 500 000 kits de test, bien sûr, on doit s’en réjouir. Il est positif qu’il y ait de la solidarité et de la coopération entre Etats. Mais s’agit-il de dons ou de vente ? On a beaucoup parlé des dons de masques en Italie, or il s’avère que la Chine a vendu son matériel. Ensuite 2 millions, c’est très peu par rapport à nos besoins et c’est très peu par rapport à la capacité de production de la Chine.
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