Face à la pandémie de coronavirus, les policiers sont en première ligne, notamment pour faire respecter le confinement. Un peu plus de 10 000 policiers sont actuellement à l’arrêt pour suspicion de Covid-19 et “257” ont été testés positifs, a révélé Stanislas Gaudon, porte-parole du syndicat de police Alliance, invité de franceinfo ce mardi 31 mars. Des chiffres confirmés à franceinfo par la Police nationale. Il estime que “trop de temps” a été perdu.
Il est impensable que le ministre de l’Intérieur ait encore dit, il y a quelques jours : “Vous ne mettez un masque que si vous êtes confronté à quelqu’un quelqu’un qui a le Covid-19.” Pardon, mais les policiers ne sont pas des personnels de santé, ils ne procèdent pas à des analyses sur le terrain, ils doivent procéder à des contrôles. Ils sont au contact des personnes et ils ne doivent pas devenir des vecteurs de propagation du virus. […]
Le porte-parole du syndicat de police Alliance a par ailleurs estimé que les règles de confinement étaient “globalement” bien respectées, mais a pointé “quelques poches de résistance” dans des quartiers, notamment en Seine-Saint-Denis.
Où se trouvent ces “poches de résistance” que vous évoquez ?
Elles sont surtout liées à des quartiers où c’était déjà compliqué pour le travail de la police. Il y a certains quartiers en Seine-Saint-Denis, dans le 91 [Essonne], mais également en province, où il y a une hostilité envers la police et l’autorité de l’État. Encore ce week-end, nous avons assisté à un guet-apens, où on brûle une voiture et on attend que les sapeurs-pompiers et la police arrivent pour leur jeter des mortiers extrêmement dangereux. […]