Le préfet de Seine-et-Marne a défendu mardi sa décision de faire appel à des réfugiés pour soutenir les agriculteurs du département confrontés à une pénurie de main d’œuvre en pleine épidémie de coronavirus, assurant que la démarche reposait sur le volontariat et qu’ils seraient rémunérés.
L’annonce lundi dans la soirée de «cet encouragement à aller travailler» a suscité un début de polémique sur les réseaux sociaux, certains internautes réclamant des clarifications sur cette démarche à laquelle 56 réfugiés issus entre autres des cinq centres d’hébergement provisoires du département se sont, selon la préfecture, portés volontaires.
La filière agricole française est en quête de quelque 200.000 travailleurs saisonniers pour remplacer notamment les étrangers venant habituellement participer aux récoltes mais bloqués en raison du confinement décidé pour enrayer la propagation du coronavirus qui touche plus de 200 pays dans le monde. Le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume, qui a lancé un appel aux personnes n’ayant plus d’activité compte tenu de l’épidémie à rejoindre «la grande armée de l’agriculture française», a fait état jeudi dernier de 40.000 personnes qui s’étaient d’ores et déjà portées volontaires.