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De la médecine de guerre, en catastrophe, des soignants malades et traumatisés, à bout de nerfs et à bout de force.

Tel est le quotidien des équipes du service de réanimation de l’hôpital René-Dubos de Pontoise, dans le Val-d’Oise. Les termes employés par les interlocuteurs que nous avons pu joindre en disent long sur l’ambiance qui règne dans cette unité qui figure pourtant parmi les meilleures d’Île-de-France.

Soumis à un droit de réserve, la plupart de ces héros de tous les jours n’ont pas l’autorisation de communiquer dans la presse. Une soignante expérimentée du service de réanimation a cependant accepté de raconter anonymement la manière dont la vague de patients Covid-19 souffrant de symptômes aggravés est gérée.

“Nous sommes blindés de chez blindés. Même si quelques places se libèrent, après un décès notamment, il arrive régulièrement que tous nos lits soient déjà occupés. Il faut alors faire un choix parmi les patients… Ici, on appelle ça le tri. C’est quelque chose que nous n’aurions jamais imaginé pratiquer il y a encore quelques semaines. C’est très difficile.”

Une vague de jeunes déferle depuis quelque temps. Ils sont au moins une dizaine, parmi nos 45 patients, à être âgés de moins de 35 ans. Chacun reste en moyenne 21 jours dans le coma.

La gazette du Val d’Oise

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